Notre Métier

1. La race Blonde d’Aquitaine

Très répandue dans le sud-ouest de la France, la Blonde d’Aquitaine est une race de bovins haut de gamme qui produit une viande de grande qualité, une viande racée. Pour nous éleveur, elle mérite même une attention soutenue, à la hauteur de ses performances. Voici une superbe vidéo tournée au Domaine de BOUSSY :

La dénomination Blonde d’Aquitaine est née au début des années 60 du regroupement  de 3 rameaux de bovins blonds : la Blonde du Quercy, la Garonnaise et la Blonde des Pyrénées. Le  beau développement musculaire et les qualités bouchères des vaches Blonde d’Aquitaine lui ont permis d’être très vite orientée vers la production de viande.

Une belle race bovine

On reconnaît la race Blonde d’Aquitaine à son poil assez ras. Sa robe est de couleur froment ou blanc froment, passant de claire à plus foncée à l’approche de la saison chaude (le poil s’éclaircit pour s’adapter aux fortes chaleurs estivales du sud-ouest). Ses cornes sont blanches avec l’extrémité foncée. C’est une vache à la taille imposante (1,55m pour la vache et 1,65m pour le mâle). Très musclée, elle peut peser jusqu’à une tonne pour la vache et jusqu’à 1 700 kg pour un taureau.

Une race d’extérieur

La Blonde d’Aquitaine aime vivre dehors. Grâce à sa capacité à s’adapter aux amplitudes thermiques et à la douceur du climat océanique du sud-ouest, elle peut vivre et pâturer en extérieur de fin février jusqu’à novembre/décembre selon les années.

Elle aime les terrains vallonnés argilo-calcaires plutôt que les prairies humides. Elle y trouve une herbe fine et de qualité: graminées, trèfle blanc,  trèfle violet, lotier, luzerne composent une herbe diversifiée qu’elle apprécie particulièrement… Au plus fort de l’hiver, les bêtes sont mises à l’abri dans une stabulation libre sur paille, car elles ont du mal à supporter l’humidité. Elles mangent alors du foin issu de l’exploitation, et des céréales (maïs, orge, blé, lin) également produites sur la ferme.

Dans l’assiette, le résultat est là

Nous sommes éleveur depuis 4 générations. François s’est installé à l’âge de 20 ans : « Eleveur, c’est un savoir-faire qui s’acquiert de génération en génération et en travaillant beaucoup. Il faut bien connaître ses bêtes pour bien les élever. »  Nous sommes heureux de pouvoir travailler en famille et fiers de produire une très bonne viande, tendre et goûteuse, peu grasse, appréciée des consommateurs… le fruit mérité d’un travail-passion de tous les instants.

Les meilleures recettes de bœuf de races à viande. (cliquer)

 

 

2. Notre Elevage & savoir faire

Nous élevons 70 vaches, 32 génisses (jeune vache qui n’a pas encore eu de veau) de plus de 2 ans, 32 génisses de 1 à 2 ans, et 70 veaux (mâles et femelles confondus).

Le bien-être des animaux et la qualité de leur alimentation sont la priorité première de notre activité. La vache est un ruminant herbivore : son repas préféré est l’herbe. C’est donc le menu que nous lui mettons à sa disposition matin, midi et soir !

Suivant les saisons, elle peut être fraiche (mangée directement dans les prairies), sèche (botte de foin) ou humide (l’herbe est récoltée pour être stockée en boudin et est ensuite utilisée l’hiver).

L’herbe fraîche au cœur de l’alimentation

Durant 6 à 8 mois de l’année, nous pratiquons le pâturage tournant dynamique (PTD) sur l’ensemble des prairies. Le pâturage tournant dynamique est une méthode de gestion globale du système de pâturage sur l’exploitation : en 2 mots, elle permet de nourrir les animaux sans tracteur puisque ce sont les vaches elles-mêmes qui fauchent les prairies. Tous les jours, les vaches changent de parc donc elles découvrent tous les matins un nouveau repas frais pour la journée ! La vache aime cette fraicheur de l’herbe : en plus de contenter l’animal,  cette méthode permet de créer de la biodiversité dans les prairies. Plus souvent l’herbe est coupées plus la lumière fait apparaître de nouvelles espèces ! Cette alimentation est l’équilibre parfait pour l’ensemble de l’éco système.

Lorsque nous déplaçons les animaux d’un parc à l’autre, nous leur portons de la farine de céréales en complément de leur alimentation en herbe. Ce complément d’alimentation n’est pas indispensable en termes d’équilibre alimentaire. En revanche, il nous permet de garder la docilité de nos animaux et garder avec eux un lien qui est la base de la passion que nous portons à notre métier.

La farine que nous leur apportons est constituée de maïs, de blé, d’orge, de lin et de soja ; Ces céréales sont broyées pour obtenir une farine fine et ainsi être digérée par l’animal.

Notre implantation géographique nous permet de s’approvisionner localement en céréales directement auprès de voisins producteurs.

L’herbe sèche et humide

Nous disposons de 30 hectares consacrés à la récolte d’herbe dont la consommation est principalement hivernale.

L’herbe sèche est fauchée puis fanée dans le champ. Après un temps de séchage d’une journée environ, elle est mise en botte (ronde ou carrée) puis rapatriée dans un bâtiment de stockage. Elle est ensuite utilisée majoritairement l’hiver lorsque le troupeau ne peut être laissé dehors.

L’herbe humide est quant à elle directement stockée après le fauchage, soit en boudin, soit en silo.

L’alimentation des animaux est directement liée aux saisons et aux conditions météorologiques ; ainsi, bien que plus riches, l’herbe fraîche ne peut être consommée toute l’année, et le stockage d’herbe sèche et humide nous est nécessaire en attendant de revoir les beaux jours !

Bleu Blanc Cœur

Démarche nutrition et environnement reconnue par les ministères de l’Agriculture et de la Santé. Notre élevage est agrée Bleu Blanc Cœur par un organisme certificateur. Les vaches de races Blonde d’Aquitaine, Limousine, Charolaise, sont nourries sur notre exploitation et bénéficient d’une ration alimentaire équilibrée à base de foin, blé, orge, maïs, complémentée en graines de lin qui apportent à la viande des Omégas 3 naturels.

Accédez au site Bleu Blanc Cœur en cliquant ici.

3. Le soin aux animaux par les plantes

Nous plaçons le bien-être animal au cœur de nos priorités. Pour maintenir un état sanitaire optimal au sein de notre troupeau, nous avons recours depuis plusieurs années à l’utilisation de l’aromathérapie et de la phytothérapie. Nous considérons que l’utilisation excessive d’antibiotiques peut avoir une incidence sur la santé des personnes qui consomme la viande. Nous avons fait le choix de retourner sur des méthodes traditionnelles et naturelles.

Voici un tableau récapitulant les principales plantes que nous utilisons et leurs caractéristiques :

Thym
Soulage les symptômes des affections broncho-pulmonaires (la toux notamment) et de la grippe
Stimule la digestion
Soigne les blessures cutanées mineures
Romarin
Traite les troubles hépatiques et gastro-intestinaux
Soulage les troubles rhumatismaux
Soigne les blessures (effet antiseptique léger)
Atténue la toux
Origan
Possède des propriétés antiseptiques
Traite les rhumes ou les grippes
Stimule la digestion
Soulage les douleurs dues aux rhumatismes et aux problèmes de peau
Sarriette
Antioxydants, antifongiques et antibactériens
Anti-inflammatoires et antidouleur
Antispasmodiques et antidiarrhéiques
Ail
Antiseptique
Anti-inflammatoire
Répulsif contre les insectes approchant les animaux
La sauge
Troubles digestifs
Anti-inflammatoire
Menthe Poivrée
Traite l'inflammation
Soulage les symptômes du rhume et de la toux
Douleurs rhumatismales, musculaires et névralgiques
Soulage les maux de tête et les démangeaisons, les problèmes digestifs mineurs.
L’eucalyptus citronné
Actifs puissants anti-inflammatoires
Effets répulsifs contre les moustiques
Vertus antifongiques

Un travail de documentation et de recherche nous a d’abord permis d’appréhender cette approche médicinale. Ensuite, de nombreux échanges en particulier avec des vétérinaires et experts en aromathérapie/phytothérapie, nous ont amené à mettre en place cette médecine sur notre exploitation de façon fiable. Le soin reçu par les animaux s’en trouve considérablement amélioré. Ceci s’inscrit directement dans l’approche qualitative que nous nous appliquons à mener au quotidien.

La phytothérapie désigne un mode de soins naturels basé sur le mélange d’herbes aromatiques séchées que nous mélangeons ensuite à l’alimentation des animaux (“phytos” signifie plante; “therapeuo” signifie soigner).

L’aromathérapie est également un mode de soins naturels ; il se base sur les huiles essentielles, lesquelles sont mélangées avec un corps gras tel que l’huile de tournesol, l’huile de foie de morue, d’amande douce ou de paraffine. Le soin n’est pas mélangé à l’alimentation. Il peut être soit donné directement à l’animal (par voie orale), soit être appliqué sur le corps.

Ces soins sont administrés en préventif dans un premier temps, permettant d’augmenter les résistances naturelles du veau et d’améliorer la qualité du lait de la vache.  Nous utilisons ensuite l’aromathérapie et les extraits de plantes plus spécifiquement pour du traitement curatif : le traitement de ces éléments est plus rapide chez l’animal et permet ainsi une action plus efficace. Les bénéfices pour l’animal sont très larges : lactation, fécondité, gestation, croissance, la cicatrisation, réaction aux parasites … Cette démarche nous permet de renforcer efficacement et naturellement l’immunité (fonction de défense), le métabolisme et la vitalité des animaux au moyen des plantes.

Dans un élevage bovin, les vaches sont rarement malades du fait de leur système immunitaire particulièrement robuste ; en revanche, les veaux eux sont beaucoup plus fragiles et nous demande une attention de tous les instants. Un veau à sa naissance pèse environ 40 kg. Il met environ 2h à marcher et 4h pour s’alimenter au pis de sa mère. A ce stade, il n’a toutefois aucune véritable immunité. C’est pourquoi dès la naissance, nous renforçons leurs défenses naturelles avec une base de kéfir et de plantes.

Les maladies les plus fréquentes chez les jeunes veaux sont les maladies digestives et respiratoires. Très souvent, à cause de la concentration des veaux ces maladies sont virales et non bactériennes (c’est-à-dire ?). Dans ces conditions, les antibiotiques n’ont aucun effet sur la maladie. Cela explique notre grand intérêt pour l’aromathérapie et la phytothérapie. Depuis sa mise en place, ce mode de soin nous a permis de réduire de manière très significative les maladies chez les jeunes veaux mais aussi chez les vaches adultes.

La surveillance permanente des animaux reste bien entendu indispensable, et l’est encore plus par l’utilisation de ces méthodes : une détection tardive de la maladie va être difficile à atténuer. Plus la détection est précoce, plus la guérison sera rapide.

La poudre de plante se distribue en cure directement dans la ration des vaches ou des veaux.

Les extraits de plantes contiennent une quantité spécifique de principes actifs, et se présente sous forme liquide.

L’huile essentielle quand à elle est composée d’une centaine de molécules terpéniques et aromatiques particulièrement actives pour la santé au quotidien. Un recul et des connaissances spécifiques sont nécessaires pour l’utilisation à bon escient d’huiles essentielles : celle-ci peut avoir des conséquences néfastes si son dosage n’est pas maîtrisé (en fonction de l’âge et du gabarit de l’animal notamment). Les huiles essentielles se mélangent toujours avec un corps gras, jamais avec de l’eau.

Nous utilisons largement le Kéfir et l’approvisionnons auprès d’une entreprise locale située à Réalville (82440).  Nous collaborons également avec un laboratoire phytosanitaire situé en région parisienne pour l’approvisionnement des plantes sèches et des huiles essentielles.